Pourquoi les montres en édition limitée se multiplient-elles ?

  • 11 jan, 2024
  • Conseils
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Séries limitées Montres blog

Ces dernières années, nous avons tous vu fleurir dans les vitrines des horlogers un nombre important de séries limitées, numérotées ou d’éditions spéciales disponibles seulement dans certaines zones géographiques. 

C’est le signe d’une demande soutenue et des efforts que font les marques pour entretenir la flamme des collectionneurs et des amateurs du monde entier. Il y a les afficionados de la Moonwatch qui souhaitent en acquérir toutes les éditions, ou bien les voyageurs qui veulent acheter en Espagne ou à Taïwan une montre spécifique, pour une occasion, marquer le coup lors d’un voyage en acquérant un garde-temps muni d’une petite touche d’originalité supplémentaire… 

Ce qu’il y a aussi c’est que les horlogers font progresser très rapidement les mécaniques qu’ils embarquent dans les boîtes sophistiquées qu’ils offrent à nos poignets. Nouveaux matériaux, recherche et développement pointue, régulièrement la qualité des mouvements, leur précision, leur durée de vie, sont impactés positivement par les marques toujours à la recherche d’améliorations. A chaque nouvelle itération ou progrès, les horlogers proposent à leurs clients d’acheter un modèle légèrement différent. 

Lorsqu’une ambassadrice ou un ami de la marque est également associé à un calibre ou un modèle particulier, il se peut que l’on vous propose une pièce encore plus exclusive. La diversité des pays où les marques sont présentes explique également l’adaptation aux particularismes ou aux croyances locales : nouvel an chinois, dia de los muertos au Mexique… autant de nouveaux territoires qui nourrissent la créativité sans bornes des horlogers helvètes et de leurs fournisseurs. Parfois, une série limitée se décline dans un nouveau décor sur un cadran, une gravure sur le fonds de la montre, une sériée numérotée, mais il s’agit plus rarement d’un nouveau modèle en tant que tel. Les collaborations entre les marques horlogères et leurs partenaires, donnent également lieu à des éditions de montres spécifiques. Elles portent alors des couleurs particulières, un écusson, des aiguilles ou un bracelet revisité. 

C’est bien entendu pour les marques des occasions de vendre de nouvelles montres, de faire connaitre ses modèles et d’occuper le terrain en communication, notamment sur les réseaux sociaux. 

Sur le plan affinitaire, c’est parfait pour plaire aux amateurs de musique ou de cinéma, de fleurs ou de jazz. A chacun son édition limitée. Il en existe même de nombreuses au profit de causes caritatives, ce qui permet de faire d’une pierre deux coups : se faire plaisir tout en le faisant de façon altruiste. Il n’existe pas de règles en la matière, chaque marque conduit ses éditions limitées comme elle le souhaite. Certaines grandes maisons n’en font d’ailleurs jamais. Hormis des pièces uniques pour des ventes caritatives. Mais là on ne parle plus de séries bien sûr. 

Quoiqu’il en soit, les collectionneurs et les amateurs ne sont pas dupes. Ils savent parfaitement trier le bon grain de l’ivraie, selon leurs goûts et leurs envies. Et n’acheter que ce qui leur plaît, qu’ils vont consommer ou chérir et qui va prendre de la valeur. In fine, ce sont eux qui décident du succès commercial d’une série ou non. Comme avec n’importe quelle collection. 

Une chose est sûre en tout cas, les séries limitées horlogères semblent avoir de beaux jours devant eux : les clients en raffolent et demandent sans cesse de nouvelles pièces. C’est la principale raison de l’emballement de l’offre de séries limitées par les différentes manufactures. Les clients sont friands de nouveautés, ils se plaisent à avoir et à porter une montre qui n’est pas la même que celle du voisin. Enfin, techniquement, si, mais justement, c’est ce petit détail de l’édition limitée qui fait que ce n’est pas tout à fait la même. Il est agréable d’avoir le sentiment d’être à part, de faire partie d’un club privé, doublé d’un numérus clausus mondial, qui fait que vous n’êtes pas monsieur ou madame tout le monde. Non ?