La montre comme un bijou

  • 8 mar, 2021
  • Conseils
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Il fût un temps où les montres étaient utilitaires, et servaient aux marins, aux militaires, aux explorateurs, à mesurer le globe, le temps, l’espace et tout un tas d’autres choses scientifiques (la vitesse de ci ou de ça, les distances parcourues, restant à parcourir, ou même les phases de la lune). 

Evidemment, à notre époque tout cela n’est tout au plus qu’une coquetterie, une poésie, ou une passion pour l’histoire ou l’amour de l’art et du travail bien fait. Voilà justement où l’horlogerie rejoint la joaillerie, car les montres sont bien devenues au cours du XXè siècle des accessoires de mode indispensables. 

Tant et si bien qu’on continue à les chérir, à les contempler et à les porter avec bonheur et délectation alors même que nos ordinateurs ou téléphones nous donnent précisément l’heure. C’est quand on leur ôte leurs fonctions utilitaires que les montres prouvent qu’elles sont bien également des bijoux.
Au même titre qu’on admire un collier ou une bague sur une femme, on peut désormais s’esbaubir de ce qu’elle porte au poignet, qui signe l’élégance ou le style d’une tenue toute entière. Nul besoin pour cela d’encombrer le cadran d’or et de diamants (quoique !).

Même quand elles sont sportives ou fantaisie, et à quartz, les montres masculines ou féminines sont de véritables parures qui en disent long sur la personnalité de celui ou celle qui la porte. On les choisit d’ailleurs de la même manière, en fonction de critères tels que l’occasion, le moment, mais aussi la taille du modèle, son diamètre, sa forme, la matière du bracelet, son style, les matériaux ou les pierres serties sur le boîtier, la préciosité du cadran, la finesse des index.
Est-ce une élégante montre de soirée avec un bracelet en satin, ou une complication horlogère destinée à mettre en valeur non la tenue mais le degré de connaissance horlogère du porteur, ce qui n’exclut bien entendu jamais le chic, au contraire.

Devenues bijoux, les montres ont toujours été parées, depuis celles des collections royales de toutes les cours d’Europe et du monde entier, de métaux précieux comme l’or, l’argent ou le platine, et recouvertes de gemmes précieuses.

Dès le XVIè siècle, les garde-temps destinés aux dames sont d’ailleurs davantage ouvragés et précieux que ceux des hommes. Leur degré de sophistication démontrait le statut social de celui ou celle qui la possédait.
Déjà à l’époque on ne se contentait pas seulement de lire l’heure, mais d’afficher avec délicatesse, mais ostentation tout de même, son goût du luxe, sa richesse et sa connaissance des mécaniques le plus complexes.

Rien n’a changé donc, ce n’est pas l’époque qui a inventé cela, soyez bien rassurés ! Sur le plan joaillier, jamais l’offre de montres féminines n’a été cependant aussi importante qu’aujourd’hui. Car si jadis les belles montres étaient réservées aux dames et les plus techniques à ces messieurs, tout a changé au tournant des années 2000.

Les plus belles marques de luxe et de joaillerie ont investi l’horlogerie en proposant des modèles tous plus fous les uns que les autres, recelant non plus des quartz, mais de véritables mécaniques. La faune et la flore règnent toujours en maîtres dans le vocabulaire horloger féminin : fleurs, caméléons, papillons mêlant or blanc, onyx, oiseaux en saphir et diamants, dissimulent désormais des mécanismes apparents.

Au XXIè siècle, la montre bijou se joue plus que jamais des codes horlogers en cumulant ses deux qualités les plus précieuses : la finesse d’un mécanisme pour les connaisseurs et une incroyable variété d’ornements qui font de chaque création une véritable curiosité à part.